Le Département de la justice aux États-Unis met sous le coup de la loi antitrust, à l’instar de Microsoft dans les années 90 concernant son navigateur internet. En effet l’équivalent au ministère de l’intérieur demande à la firme de Mountain View de se séparer de Chrome.
Selon le média américain Bloomberg Google le DOJ a demandé à Google déjà condamné pour ses pratiques anticoncurrentielles aux États-Unis de se séparer de son navigateur internet. Toujours selon la même source la justice prend l’offensive en premier lieu contre Chrome car selon elle détenir le navigateur web le plus utilisé dans le monde offrirait à la lettre G des GAFAM un avantage abusif, entre d’autres termes Chrome existerait encore mais en dehors de Google.
De quoi est coupable Google Chrome ?
Toujours selon le ministère américain, il est reproché à Google d’utiliser le pistage des utilisateurs dans Chrome afin d’alimenter le profil numérique de chaque personne et permettrait à Google de faire des publicités de plus en plus ciblées, renforçant la position de Google dans le marché de la publicité en ligne le rendant donc incontournable. De plus Gemini est dans le collimateur du fait de sa présence dans le navigateur. Mais également le géant américain pourrait être forcé de partager les résultats de recherche de son moteur avec d’autres entreprises afin de rééquilibrer le marché et d’offrir plus d’options aux éditeurs et éditrices des sites web pour échapper à la surveillance de Gemini.
Android peut respirer car aucune des solutions contre le monopole de Google ne semble être retenue. Cependant la firme devrait arrêter d’imposer ses GMS (services mobiles de Google ndlr.) sur des milliards de terminaux partout dans le monde. Selon Frandroid la firme envisagerait une fusion entre Chrome OS et Android. Google argumente en disant que de telles mesures ‘
nuiraient aux consommateurs, aux développeurs et au leadership technologique américain au moment même où il en a le plus besoin.’
Avant de suggérer que le ministère ‘continue à prôner un projet radical qui va bien au-delà des questions juridiques soulevées par cette affaire’.
Dénouement en 2025
Si l’affaire va jusqu’au démantèlement, d’autres géants du web pourraient mettre la main sur Chrome, même si certains sont déjà sous l’œil attentif du ministère de la Justice pour les mêmes raisons que Google. On connaîtra l’avenir de Chrome en août prochain avec une étape en avril 2025.