Dans une démarche visant à réduire l’impact environnemental de la diffusion de contenus audiovisuels, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel et du numérique (Arcom) a émis des recommandations pour encourager les plateformes de streaming à favoriser des réglages moins énergivores. L’objectif de cette initiative est de contribuer à la protection de la planète en encourageant une consommation de contenu plus respectueuse de l’environnement.
L’Arcom a publié ses recommandations dans le Journal officiel, exhortant les services de streaming et les plateformes de partage de vidéos à mettre en place une fonctionnalité de sobriété énergétique, si cela est techniquement réalisable. Cette fonction permettrait aux utilisateurs de réduire la qualité de l’image ou de désactiver la lecture automatique de vidéos, tout en prenant en compte des facteurs tels que la taille de l’écran du dispositif et le type de réseau utilisé.
Outre ces recommandations techniques, l’Arcom insiste sur l’importance d’informer les utilisateurs sur les gestes qu’ils peuvent poser pour réduire leur empreinte environnementale. Les diffuseurs sont encouragés à sensibiliser leurs utilisateurs à des pratiques telles que l’extinction des équipements inutilisés, comme la télévision et la box internet, ainsi que l’utilisation préférentielle de réseaux fixes plutôt que mobiles pour la diffusion de contenu.
L’Agence de la Transition Écologique (Ademe) a révélé qu’en 2020, le numérique représentait près de 2,5 % de l’empreinte carbone des Français, soit l’équivalent de 17,2 millions de tonnes de CO2. Cette part pourrait tripler d’ici à 2050, avec une grande partie de cet impact liée à la fabrication d’équipements, notamment les grands écrans plats. L’utilisation des terminaux représente également une part significative des émissions de carbone, une tendance qui devrait s’accentuer avec l’augmentation de l’utilisation de ces appareils.
L’Arcom s’engage à suivre de près la mise en œuvre de ses recommandations en réalisant une évaluation annuelle des progrès accomplis. Il prévoit également la mise en place d’une méthodologie commune de calcul de l’impact environnemental des usages audiovisuels pour l’ensemble du secteur de l’audiovisuel, de la télévision aux plateformes de streaming.
