Meta, le géant des réseaux sociaux, est au cœur d’une controverse juridique en Europe suite à son offre d’abonnement payant sur Facebook et Instagram. Cette offre, permettant aux utilisateurs de ne plus subir de publicités et de ne plus être pistés, a été introduite dans le but de se conformer à la législation européenne sur les données personnelles et la publicité ciblée. Toutefois, Meta est maintenant poursuivi par l’association autrichienne de protection de la vie privée Noyb pour avoir, selon eux, contourné cette réglementation.
L’abonnement en question, qui coûte plus de 250 euros par an pour un utilisateur des deux applications, est perçu par Noyb comme une manière de forcer le consentement des utilisateurs au suivi publicitaire. Max Schrems, fondateur de Noyb, critique violemment cette pratique, la qualifiant d’« antithèse du consentement libre » et d’exploitation des utilisateurs.
Selon Noyb, seulement 3% des personnes accepteraient volontairement d’être pistées, alors que 99% accepteraient si refuser impliquait des frais. La plainte a été déposée auprès de l’Autorité autrichienne de protection des données, et Noyb souhaite l’ouverture d’une procédure d’urgence.
Déjà en janvier, à la suite d’une plainte de Noyb remontant à 2018, Meta avait été condamné à payer 390 millions d’euros d’amendes par le régulateur irlandais et privé du fondement juridique l’autorisant à compiler, stocker et analyser les données des Européens sans leur accord formel.
