ChatGPT, le chatbot d’OpenAI, est au centre de l’actualité depuis plusieurs semaines en raison de plaintes et de demandes de régulation de la part de différentes autorités européennes. Cependant, en France, le ministre délégué au Numérique, Jean-Noël Barrot, a confirmé que l’interdiction de ChatGPT n’était pas à l’ordre du jour.
Alors que l’Italie a décidé de bloquer l’accès à ChatGPT sur son territoire, le ministre français estime qu’une interdiction n’est pas la bonne réponse. Selon lui, il est nécessaire d’encadrer l’innovation pour qu’elle soit conforme aux principes éthiques et juridiques en vigueur en France et en Europe.
Jean-Noël Barrot a saisi le comité national d’éthique du numérique pour obtenir son avis sur le sujet et attend ses recommandations. Il précise que l’Union européenne travaille actuellement sur un projet de régulation de l’intelligence artificielle qui devrait être finalisé d’ici début 2024.
L’essor des IA génératives pose de nombreux défis en termes de respect de la vie privée et de protection des données personnelles. Plusieurs plaintes ont été déposées en France et au Canada contre OpenAI, la société derrière ChatGPT, pour utilisation des données personnelles sans consentement.
Europol met également en garde contre l’utilisation abusive de chatbots comme ChatGPT dans des activités de cybercriminalité et de désinformation.
Malgré ces défis, le ministre français reste confiant dans la capacité de l’UE à réguler l’intelligence artificielle de manière efficace, tout en reconnaissant les risques de discrimination, de manipulation et de déshumanisation associés aux IA conversationnelles comme ChatGPT.
En somme, la question de la régulation de l’intelligence artificielle reste un enjeu majeur pour les autorités françaises et européennes, qui doivent trouver un équilibre entre innovation, protection des données personnelles et respect des valeurs éthiques et juridiques.