Un vent de changement souffle sur le paysage numérique français. Des députés du groupe Renaissance ont récemment réintroduit une proposition audacieuse : obliger chaque utilisateur de réseaux sociaux en France à certifier son identité avant 2027.
Si cette proposition de loi est adoptée, tout nouvel utilisateur devra présenter une preuve d’identité valide lors de la création de son compte sur une plateforme sociale. Cette vérification serait effectuée par un « tiers de confiance », possiblement une entité publique telle que France Connect, ou même une privée. Les internautes auraient toujours la possibilité de naviguer sous pseudonyme. Cependant, en cas de besoin, une identification serait possible via un code unique, sans pour autant révéler la pièce d’identité de la personne.
L’objectif affiché est noble : responsabiliser les internautes et garantir un espace numérique aussi sûr que le monde physique. Les députés derrière cette initiative estiment qu’il s’agit d’un pas en avant, insistant sur la prise de conscience nécessaire quant à la notion d’anonymat en ligne. L’identification par adresse IP, souvent utilisée actuellement, pourrait ainsi être complétée par cette nouvelle méthode, moins susceptible d’être contournée via des outils comme les VPN.
Toutefois, des voix s’élèvent contre cette proposition. Certains députés de la majorité l’ont déjà qualifiée de « mesure inefficace et potentiellement dangereuse », citant notamment les risques de piratage massif et la divulgation non désirée d’informations personnelles. De plus, le gouvernement lui-même semble sceptique, arguant que la proposition pourrait être en contradiction avec le droit européen.